Tout porte a croire que, si un jour je suis boss, je serais absolument INFECTE.
C’est un constat plutôt dérangeant dans le sens ou ma fibre leadership s’avère indéniable, et de ce fait annonciatrice d’un glorieux avenir dans le monde du management.
Un bon manager doit faire preuve de fermeté, ce à quoi il paraitrait qu’il faille ajouter une dose de PATIENCE voire même de TOLERANCE (N'imp).
Hors, je me vois par malheur tristement démunie de ces 2 défauts qualités. Un simple coup d’œil à l’email de mes dents peut aisément en attester. Etre témoin de la non-activité notoire d’un de mes collègues - qui semble s’être auto-persuadé que gagner honorablement son salaire revient à prendre 173 minutes de pause par jour – je tiens un relevé Excel (true story) (kind of sad) - engendre des grincements de dents incontrôlables.
« Cette situation ne durera pas longtemps, le management va flairer ce branleur en puissance et le sanctionner sévèrement, lui raser la tète, lui mettre un bonnet d’âne et l’envoyer au piquet » me rassurai-je, naïve.
Force est de constater qu’en fait non. Pas du tout. Voire même rigolons-en et tapotons nous l’épaule cordialement plutôt que d’en faire un gros flan.
Me vient donc à l’esprit la question suivante (mieux vaut tirer profit murement de cette situation pour élaborer une note de blog plutôt que se laisser aller à défourailler rageusement une imprimante) – « Que ferais-je si j’étais boss ? ».
Et la réponse m’apparait, évidente, brutale = Je pèterais un énorme câble.
Je créerais une petite alcôve secrète dans le mur derrière le bureau du branleur, et je l’espionnerais. Je compterais toutes ses pauses, et chaque fois, je lui enverrais un petit mail sympa du style « Une pause, SUPER ! Attention, il ne t’en reste plus que 2, ou alors, tu ne pourras bénéficier que de 12 minutes pour la pause déjeuner ! Passe une bonne journée ! ». J’installerais des petites cameras dans les plantes, et chaque fois que le branleur ira visionner une video à caractère INUTILE, j’utiliserais un petit micro pour beugler « AH ! Une vidéo d’un petit garçon qui tète le lait d’une maman chien, PLUTOT INSTRUCTIF, gros branleur ! » (true story) (kind of dégueulasse).
Ce serait donc un véritable enfer dans ma tête, étant à l’évidence incapable de prendre sur moi face à un comportement professionnel s’apparentant à celui du stagiaire de 2eme année d’école de commerce.
Faut-il amorcer un travail sur moi-même afin de pallier à ce manque latent de tolérance et de patience ? Non, ca m’saoule. Il parait que ca s’acquiert avec l’âge, donc je préfère continuer à rager comme une vieille hyène.
Je préfère aussi me mettre à cuisiner un peu plus.
Et tenter de me forger une opinion politique qui ait un peu de gueule. Chose pas évidente du tout, car je ne veux pas sombrer dans les clichés courants bien nazes (« Sarko est un enfoiré à jeter aux ordures, un menteur, baaah caca », ou encore « Je ne veux pas prendre au sérieux Hollande qui est un ancien gros, alors prout »).