Une courte vidéo réalisée par une ONG américaine dont le but est non-lucratif et totalement vertueux ?

Je suis forcée d’admettre, non sans tristesse, que plus je me cultive sur le monde dans lequel nous vivons, moins j’ai foi en ce genre de miracles.

Loin de moi la prétention d’affirmer que je suis désormais une érudit complète, maitrisant les tenants et les aboutissant des guerres au Moyen Orient et de la crise économique en Europe.

Malheureusement, je me heurte souvent à mes propres limites (comprendre en tout point un paragraphe entier extrait du journal Le Monde relève encore de la sorcellerie pour ma part).

Mais là, pardon, au risque de choquer certaines personnes dont le témoignage du petit soldat ougandais a fait chavirer le cœur, je dois faire état de certains faits.

Je débuterai ce papier par un bref résumé de l’article daté du 10 Février 2012, publié par l’agence Ecofin.

Ce papier nous informe sur l’événement suivant =

« Le gouvernement ougandais a déposé un projet de loi visant à créer une société nationale pétrolière ».

« Les réserves de brut de l’Ouganda, découvertes pour l’essentiel en 2006 dans la zone frontalière avec le RD Congo, sont estimées à 2,5 milliards de barils ».

Donc, l’Ouganda se découvre un sol extrêmement riche, et s’exprime sur le projet de nationaliser ces richesses, de les exploiter, et donc quelque part de relancer son économie.

Voici maintenant un extrait de l’article daté du 9 Mars 2012, publié par le Figaro, à propos de la video KONY 2012.

«Quel est l'intérêt pour la campagne de faire de la publicité à un homme déjà célèbre pour ses crimes et déjà recherché?» s'interroge l'écrivain et journaliste ougandais Angelo Izama, qui souligne que les problèmes de son pays sont aujourd'hui la prostitution infantile et le sida. «Le fait est que l'Armee de liberation du Seigneur (LRA en anglais) de Joseph Kony, contrairement à ce que le documentaire peut laisser croire, n'est plus un problème en Ouganda, où elle ne sévit plus depuis 2006». Aujourd'hui affaiblie - les estimations parlent de 200 à 400 hommes - la LRA s'est déplacée dans une zone transfrontalière ».

Ainsi, la version des faits présentés dans la video de l’ONG Invisible Chidren est une vision applicable à l’année 2006, et il semble que Kony ne soit pas défini comme étant la priorité nationale No 1.

Je complète ce constat anachronique avec des données tirées de l’article suivant (link).

« Ce film a en réalité été crée en 2004. Il durait une heure, et a été divulgué en 2006, sans attirer vraiment l’attention. Il a donc été recoupé et re-divulgué en 2012 ».

Soit 6 ans après… Comme si rien ne pouvait évoluer en 6 ans.

Ce meme article reprend mot pour mot certains termes employés pendant la video, que je traduis littéralement en français ci dessous =

« Afin d’arrêter Kony cette année, l’armée Ougandaise doit le trouver. Pour le trouver, ils ont besoin de technologies et d’entrainement afin de le pister dans la vaste jungle. C’est là que les conseillers Américains entrent en action. Mais pour que les conseillers américains puissent rester, l’armée américaine doit les déployer. Ils l’ont déjà fait, mais si le gouvernement juge que les gens ne s’intéressent pas à l’arrestation de Kony, la mission sera annulée. Pour que les gens s’y intéressent, ils doivent savoir… »

Voici mon point de vue quant à ce soudain élan de solidarité. Il n’engage que moi, et n’a pas pour but de dénigrer les nombreuses personnes qui ont fait circuler cette video. Je réalise tout à fait que leurs intentions étaient tout simplement pures. Mais il apparait tristement évident que la viralité de cette campagne est orchestrée de toutes pièces. On se rapproche d’ailleurs fortement de la pratique dite du mind control. On appelle à la sensibilité du public, et on parie sur l’émotion légitime que celui-ci va éprouver face à ces enfants enrôlés pour devenir des combattants. Le but étant de légitimer auprès de l'opinion public l'envoi de soldats américains sur le territoire ougandais.

Je ne peux m’empêcher de faire taire cette petite voix intérieure qui me pousse à deviner la finalité cachée de cette campagne = l’exploitation des ressources.

Le tout, en créant une vidéo contant un scandale cruel datant de 2006. Scandale que certains représentants ougandais eux-mêmes ne qualifient plus comme une priorité.

Franchement, hey ho…

De qui se moque-t-on ?!

* "Bonjour" dans la langue des indiens Powhatan.

Hier, l’envie me prit de peindre en mille couleurs l’air du vent.

Parfois, c’est ainsi, je suis beaucoup plus attirée par les travaux manuels ou encore l’étude d’ouvrages anciens et écrits en tout petit. Le fait que mon ordinateur portable soit HS et que ma collection de Dvds se résume à 3 films n’a bien entendu que très peu d’influence sur ma prise de décision quant à mon activité nocturne…

Je l’admets, ne pas avoir accès à Internet, et ne pas avoir la télé, il faut avouer que ca reste les facteurs principaux qui vont conditionner la suggestion mentale suivante =  «Tiens, je ferais bien un dessin de Pocahontas ce soir ». 

Au final, je m’en sors bien, j’ai appris à survivre sans. Après avoir traversé les 5 étapes bien connues post-computer mortem.

Tentons de nous placer un peu dans le contexte = Je rentre du travail, fatiguée par la dure journée de labeur (la demi-heure passé à tenter de battre mon record a Bubble Shooter) (sans oublier la mise à jour du tableau Excel comptabilisant les innombrables pauses de mon collègue branleur) (mais oui, je suis toujours une psychopathe, rien n’a changé). Premier reflexe en rentrant, l’allumage du Saint-PC, l’objet divin qui me permet de faire la fouine sur Facebook, de glousser grassement devant des vidéos rigolotes sur Youtube, de me vautrer en toute légalité devant les derniers films a l’affiche, et de m’injecter ma dose quotidienne de SERIES DES ETATS UNIS (Mais que faisait-on AVANT ?).

Et là, s’affiche sur mon écran une phrase sur fond bleu roi, écrite en français. J’insiste sur le fait que c’est en français, cela veut bien dire que le monsieur en charge des phrases des bugs dans la chaine de construction de l’ordinateur a crée des phrases en se disant que l’utilisateur comprendra ce qui est écrit et saura quoi faire.

 " Il se peut que l'image IEFRAME.DLL soit endommagée. Le total de contrôle de l'en-tête ne correspond pas au total de contrôle calculé ". 

Merci, c’est plutôt clair.

Etape 1 : Le refus

« Ah ah, n’importe quoi. Je vais éteindre le pc et le rallumer. Tout redeviendra normal, le message n’apparaitra plus, des billets de 100 EUR sortirons du lecteur de disque et des M&M’s tomberont de la webcam ».

Etape 2 : La colère

Apres une dizaine de vaines tentatives, le positivisme s’évapore et on se laisse submerger par des râles bien connus = « PUTAIN MAIS C’EST PAS VRAI, ORDI DE MERDE, tu crois vraiment que je comprends ta phrase CONNARD ?! ».

Etape 3 : La négociation

« Ah mais attends (espoir), je peux toujours faire ma pauvrette et charmer l’homme afin qu’il me prêtasse son Mac (espoir espoir). Ouiiii il ne pourra pas refuser, il m’aime, il est gentil ».

Etape 4 : La dépression

Apres avoir essuyé un refus qu’on peut décemment qualifier de catégorique (« C’est mort, tu rêves »), je me roule par terre en murmurant des versets sataniques et en faisant le compte des épisodes de série que j’ai déjà ratés.  

Etape 5 : L'acceptation

« Bon bah j’ai plus qu’a utiliser mon temps libre pour faire des choses a caractère nul comme lire, dessiner, cuisiner, sortir, me coucher a 10h (hérésie) ».

Lecteur, tu es geek, tu comprends la phrase du monsieur des bugs, tu sais ce qu’il faut faire, et tu es capable de me l’expliquer en langage « Martine répare son ordinateur », fais toi plaisir.

Tout porte a croire que, si un jour je suis boss, je serais absolument INFECTE.

C’est un constat plutôt dérangeant dans le sens ou ma fibre leadership s’avère indéniable, et de ce fait annonciatrice d’un glorieux avenir dans le monde du management.

Un bon manager doit faire preuve de fermeté, ce à quoi il paraitrait qu’il faille ajouter une dose de PATIENCE voire même de TOLERANCE (N'imp).

Hors, je me vois par malheur tristement démunie de ces 2 défauts qualités. Un simple coup d’œil à l’email de mes dents peut aisément en attester. Etre témoin de la non-activité notoire d’un de mes collègues - qui semble s’être auto-persuadé que gagner honorablement son salaire revient à prendre 173 minutes de pause par jour – je tiens un relevé Excel (true story) (kind of sad) - engendre des grincements de dents incontrôlables.

« Cette situation ne durera pas longtemps, le management va flairer ce branleur en puissance et le sanctionner sévèrement, lui raser la tète, lui mettre un  bonnet d’âne et l’envoyer au piquet » me rassurai-je, naïve.

Force est de constater qu’en fait non. Pas du tout. Voire même rigolons-en et tapotons nous l’épaule cordialement plutôt que d’en faire un gros flan.

Me vient donc à l’esprit la question suivante (mieux vaut tirer profit murement de cette situation pour élaborer une note de blog plutôt que se laisser aller à défourailler rageusement une imprimante) – « Que ferais-je si j’étais boss ? ».

Et la réponse m’apparait, évidente, brutale = Je pèterais un énorme câble.

Je créerais une petite alcôve secrète dans le mur derrière le bureau du branleur, et je l’espionnerais. Je compterais toutes ses pauses, et chaque fois, je lui enverrais un petit mail sympa du style « Une pause, SUPER ! Attention, il ne t’en reste plus que 2, ou alors, tu ne pourras bénéficier que de 12 minutes pour la pause déjeuner ! Passe une bonne journée ! ». J’installerais des petites cameras dans les plantes, et chaque fois que le branleur ira visionner une video à caractère INUTILE, j’utiliserais un petit micro pour beugler « AH ! Une vidéo d’un petit garçon qui tète le lait d’une maman chien, PLUTOT INSTRUCTIF, gros branleur ! » (true story) (kind of dégueulasse).

Ce serait donc un véritable enfer dans ma tête, étant à l’évidence incapable de prendre sur moi face à un comportement professionnel s’apparentant à celui du stagiaire de 2eme année d’école de commerce.

Faut-il amorcer un travail sur moi-même afin de pallier à ce manque latent de tolérance et de patience ? Non, ca m’saoule. Il parait que ca s’acquiert avec l’âge, donc je préfère continuer à rager comme une vieille hyène.

Je préfère aussi me mettre à cuisiner un peu plus.

Et tenter de me forger une opinion politique qui ait un peu de gueule. Chose pas évidente du tout, car je ne veux pas sombrer dans les clichés courants bien nazes (« Sarko est un enfoiré à jeter aux ordures, un menteur, baaah caca », ou encore « Je ne veux pas prendre au sérieux Hollande qui est un ancien gros, alors prout »). 

How did it happen ?

Hier, tout en faisant mon petit footing, je me suis surprise à =

1) Ecouter "Emmenez moi" de Charles Aznavour

2) Fredonner les paroles

3) Me rendre compte que j'avais pas mis les filets de saumon a décongeler pendant le footing, alors que ca aurait été parfait niveau timing.

4) Recalculer le timing de la soirée ( "Décongeler le saumon, 20 minutes - pendant lesquelles je peux faire tourner une machine pour mes serviettes de bain (parfait !) - Préparer à manger, 20 minutes - Faire la Vaisselle, 10 minutes - Passer le balai, 10 minutes...")

La, je me suis dit que toutes ces réflexions s'apparentaient trop à celles que pourrait avoir une bonne femme.

Donc j'ai conjuré le sort, et j’ai peint mes ongles en vert.

ET, j’ai acheté des écouteurs BATMAN.

Tout va mieux...